Le monde de la cybersécurité est un jeu constant du chat et de la souris. Récemment, une technique de phishing particulièrement ingénieuse a refait surface, et elle repose sur une simple illusion d’optique.
Quelques remarquent que je porte à votre attention :
Le phishing devient de plus en plus malin…
Un simple détail, comme un “r” et un “n” côte à côte, et ton œil croit lire Microsoft.
Sauf que ce n’est pas Microsoft, c’est rnicrosoft.
Ces techniques jouent sur notre rapidité et notre confiance.
Cet article met le doigt sur un problème fondamental : notre cerveau est conçu pour être efficace, pas pour être un expert en cybersécurité. Il prend des raccourcis. Et c’est exactement sur ces raccourcis que comptent les attaquants.
Décomposons cette menace et voyons comment affûter notre attention.
Pourquoi ce piège fonctionne-t-il si bien ?
La technique « rnicrosoft » est une forme de typosquatting. Elle exploite la façon dont notre cerveau traite l’information visuelle, surtout lorsque nous sommes pressés.

- La lecture en diagonale : Nous ne lisons pas lettre par lettre. Nous scannons des blocs de texte et notre cerveau « corrige automatiquement » les petites erreurs pour nous. Il voit
rnet, dans le contexte d’un e-mail de sécurité ou de bureau, il le traduit instantanément parm. - La charge mentale : Vous gérez 50 e-mails, votre téléphone vibre, un collègue vous parle… Vous n’avez pas le temps pour une inspection détaillée. Les pirates le savent.
- La confiance aveugle : Nous avons confiance en des noms comme Microsoft, Google, Apple, ou notre banque. Voir ce nom (ou ce qui y ressemble) désactive instantanément une partie de notre méfiance naturelle.
Comment déjouer ces pièges ? Votre check-list en 3 points
La solution, comme l’indique le post, est de ralentir. La cybersécurité est souvent une question d’attention. Avant de cliquer sur un lien ou d’ouvrir une pièce jointe, prenez 10 secondes pour effectuer ces vérifications.
1. Observez le nom de domaine (pas seulement le nom de l’expéditeur)
C’est le point le plus important. Le nom de l’expéditeur peut être facilement usurpé (par exemple, « Support Microsoft »). Mais l’adresse e-mail réelle est plus difficile à cacher.
- Survolez le lien (sans cliquer) : Regardez dans le coin inférieur de votre navigateur. Le lien vous envoie-t-il vers
microsoft.comou verssupport.rnicrosoft-securite.com? - Analysez l’adresse e-mail : Ne regardez pas seulement le nom « Microsoft ». Regardez ce qui vient après le @. Est-ce
@microsoft.com? Ou est-ce@microsft.com,@microsoft.support.bizou, bien sûr,@rnicrosoft.com?
2. Scrutez l’adresse e-mail complète
Les pirates ne se contentent pas du « rn ». Ils utilisent d’autres substitutions visuelles :
l(L minuscule) pourI(i majuscule)0(zéro) pourO(lettre O)vv(deux « v ») pourw(un « w »)
Par exemple, support@go0gle.com (avec un zéro) est un piège classique.
3. Traquez les fautes d’orthographe et le sentiment d’urgence
Les entreprises professionnelles ont des équipes de communication. Leurs e-mails officiels sont (presque) toujours impeccables.
- Fautes de langue : Méfiez-vous des fautes d’orthographe, de grammaire ou des formulations étranges (« Votre compte sera expiré », « Vous devez cliquer impérativement »).
- Le sentiment d’urgence : C’est le drapeau rouge n°1. « Votre compte sera bloqué dans 24h », « Activité suspecte détectée », « Vous avez gagné un prix ! ». Les pirates veulent vous faire paniquer pour que vous ne preniez pas le temps de réfléchir.
Conclusion : votre meilleure défense, c’est vous
La technologie (filtres anti-spam, antivirus) fait une partie du travail, mais la dernière ligne de défense, c’est votre attention. Les attaquants ne ciblent pas seulement votre ordinateur ; ils ciblent votre psychologie.
En prenant l’habitude de ralentir et de vérifier ces trois points, vous réduirez drastiquement le risque de tomber dans le panneau.
Et vous ? Avez-vous déjà repéré des tentatives de phishing aussi subtiles ? Partagez vos exemples en commentaire pour aider le reste de la communauté à rester vigilant !